27 mars 2015
Art Paris Fair, la FIAC version printanière

photo rvr1

Alors que la FIAC vient d’ouvrir à Miami, le Grand Palais fait son show printanier à l’occasion de ArtParis Fair, revêtu pour l’occasion, le soir venu, d’une illustration video qui le drape de lumière. Un installation digitale créée par Teamlab, un collectif d’artistes,  ingénieurs, architectes et designers qui proposent à la Galerie Bogéna de conjuguer technologie et quotidien, non sans une dose de poésie comme ces écrans-bandes qui s’animent de corbeaux volants dans la plus pure tradition japonaise. Un rendu assez magique qui renouvelle l’art vidéo après les vidéos assez neurasthéniques que l’on peut encore voir dans les couloirs de certaines expositions ou au Centre Pompidou.

L’image animée à l’honneur

C’est ainsi des oeuvres génératives-soit des pixels sur un écran qui se renouvellent sans cesse aléatoirement- imaginées par Antoine Schmitt à la Galerie Charlot, au prix- l’écran LCD compris- de 15 000 euros. Avec près de 1600 oeuvres exposées, le choix est vaste, les prix aussi, entre les très beaux pliages géométriques réalisés en feutrine par l’artiste allemand Peter Weber- à partir de 3 000 euros ou ces grands formats rappelant le noir lumière de Soulage réalisés avec des baguettes de sapin brûlées au chalumeau et assemblées par l’artiste François Calvat- entre arte povera et land art-le résultat est magnifique. Côté valeur sure, Hans Hartung s’impose ici comme au Pavillon de l’architecture  et du design (PAD) actuellement aux Tuileries, avec ses tracés graphiques et son minimalisme; idem pour le peintre français Jean Pierre Pincemin dont les superbes toiles grand format rapelant Sean Scully sont présentées à la galerie Jacques Elbaz.

Sable mouvant et crayons pistolet

Côté originalité, la galerie A2Z vise particulièrement juste avec les pistolets-sculptures en crayons de couleurs de Luke Newton ou les photographies récréant les célèbres tableaux de grands maîtres de Zang  Whei ainsi que les tableaux réalisés avec des dés-effet cinétique garanti de Mikostic; Manuel Merida est lui exposé à la galerie Meyer Zafra, avec un triptyque bleu blanc rouge pour ses cercles remplis de sable qui en courant lentement créent des formes aléatoires- la maison Hermès en avait fait de magnifiques éléments de décor pour sa vitrine l’an dernier. De l’art donc qui plait et se vend, loin des horreurs que l’on pas voir dans le passé pour une clientèle qui se déplace en Masérati-transporteur officiel et à l’occasion lit Télérama, partenaire média tout comme le Figaro Magazine de l’événement, histoire de viser large.

LM

Art Paris Fair, jusqu’au 29 mars 2015 Grand Palais, entrée 22 euros

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