20 décembre 2013
Andris Poga, un coup de maître

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Certaines soirées tiennent parfois à un fil. Après le malaise de Mikko Franck une heure avant, il a fallu faire trouver des compromis de dernière minute pour sauver le concert, et permettre au public parisien de s’abreuver de la boulimie éminemment russe du piano d’Alexander Toradze, rugissant dans le Troisième concerto de Prokofiev qui se conclut sur une étourdissante course entre soliste et orchestre. Si Philippe Aïche , premier violon solo de l’Orchestre de Paris a pu y troquer l’archet pour la baguette, c’est celle d’Andris Poga, entendue en septembre dernier à la place d’un Georges Prêtre souffrant, que l’on retrouve dans la Septième Symphonie de Chostakovitch. L’assistant de Paavo Järvi se glisse avec un naturel stupéfiant dans le travail de Mikko Francke et livre une éblouissante interprétation de cette redoutable partition qui exige une grande endurance. Un coup du hasard qui révèle un vrai coup de maître.
GC
Orchestre de Paris, salle Pleyel, 11 et 12 décembre 2013

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