4 février 2015
A Garnier, du nu-pieds à fuir

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Soir de première à Garnier avec Jack Lang en corbeille et des applaudissements polis pour une soirée des plus ennuyeuses, pour ne pas dire carrément ratée, à vous donner envie de ressusciter Noureev et Béjart. Il y a pourtant de grands chorégraphes contemporains mais ils n’étaient pas conviés ce soir là. Du coup, avec Together Alone, ballet de dix minutes rajouté à la hâte au programme,  Benjamin Millepied sauva la soirée avec l’aide de la future retraitée et toujours aussi talentueuse, Aurélie Dupont. Avant cela, il fallait affronter un ballet de Nicolas Paul sur une musique de Ligeti, à périr d’ennui malgré un final un peu plus inspiré que le reste; avec Pierre Rigal, on a atteint l’indigence absolue avec Salut, faisant le pont entre classique et moderne en passant par le yoga et des danseurs se déshabillant- le Théâtre de la Ville aurait été plus conforme à un tel ballet bien peu amène de faire découvrir et apprécier le « nu-pied » au public du CAC 40 ou des touristes qui remplissent désormais le plus souvent les parterres de l’Opéra de Paris. Des pointes, il y en eu cependant en fin de soirée avec AndréAuria d’Edouard Lock qui, de l’avis général et du nôtre, est à Forsythe, ce que le Canada Dry est à la bière. Bref, passez votre chemin ou amenez de quoi lire…

LM

Paul/Rigal/Lock -Opéra Garnier jusqu’au 20 février 2015

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