15 décembre 2013
70 pour cent de bon

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Pourquoi tant de haine? Après Klapish la semaine dernière, voilà le tour de Lemercier d’être sous le feu des fusils. Alors d’accord la fin est paresseuse et ratée – on ne fait pas souvent de bons films avec de bons sentiments- mais cela ne doit pas retirer l’envie aux spectateurs d’aller voir cette comédie qui montre non sans humour comment certaines femmes veulent un enfant comme le dernier sac Prada, ainsi que ce que c’est que d’avoir une riche mère juive pour un homme, ou encore tenir tête, ne pas s’écraser dans tous ces moments où voisins, parents d’élèves et fonctionnaires essayent d’en imposer. Chacun qui a un jour dans sa vie souffert du manque de repartie devrait se régaler des dialogues au cordeau qu’a écrit la réalisatrice, aux petits oignons pour son partenaire Gilles Lellouche, parfait dans le rôle du gentil accompagnateur, un peu lâche mais sur lequel on peut compter quand c’est important. Valérie Lemercier montre quant à elle son nouveau visage: sophistiquée, hyper élégante, un rôle qui n’est pas de composition pour qui l’a croisée dans ses campagnes de promo précédentes. Elle a en effet bien changé la Béatrice de Montmirail découverte dans Les Visiteurs. Ne souffrant pas de la comparaison avec Karine Roitfeld, elle exhibe son nouveau corps de rêve tout au long du film, vêtue comme une couverture de Vogue, incarnant le rôle de la rédactrice en chef de Elle – voilà qui a peu à voir avec l’ autre Valérie Toranian… Alors c’est vrai, le scénario a été pas mal bâclé, partant un peu dans tous les sens -rivalité au travail, adultère, et surtout ce Noël russe à la fin qui est d’une pauvreté navrante-mais franchement on a vu bien pire en matière de comédies françaises.

LM

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