27 avril 2012
Au secours !

« Allez, on y retourne, courageusement… » Si tous ceux qui semblaient prêts à se damner pour avoir une place pour voir 1980 de Pina Baush au Théâtre de la Ville ce jeudi soir-ils étaient nombreux avec une affichette sur le trottoir- au lieu d’être devant France 2 pour écouter notre prochain président, avaient entendu à l’entracte ça, ils auraient été horrifiés! Moins cependant que d’être obligé une heure quarante durant pour cette première partie de ne voir que deux minutes de danse, et encore au fond de la scène avec quatre ou cinq pas esquissés par une unique danseuse comme en s’excusant. Le reste? Des saynètes que le journal Le Monde trouva pleines » de gravité et de douceur, d’intense mélancolie et d’humour. « Et d’un ennui abyssal, surtout lorsque l’on ne peut s’échapper, pris au piège d’une rangée de fauteuils peu espacés. Alors il fallait prendre son mal en patience avec, sur cette scène recouverte de gazon et devant une salle pleine à craquer, une dizaine d’hommes et de femmes se baladant avec une soupière, chantant happy birthday, se déshabillant, allant sans cesse en tous sens puis offrant du thé au public en passant dans les rangs une bonne dizaine de minutes avant de lancer un « entracte » salvateur. « La folie douce  » pour certains, « l’ennui âpre » pour d’autres, reste une belle affiche d’un pied glissé dans un haut talon qui n’est pas sans rappeler celui immortalisé par Helmut Newton. Un conseil, préférez son exposition, vous y passerez un meilleur moment…

LM

Théatre de la Ville jusqu’au 4 mai-complet

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