21 mars 2013
Vive la transparence !

 

« On nous cache tout, on nous dit rien… » Si le spectateur avait besoin d’en avoir la confirmation, la soirée de ce mercredi 20 mars sur France 3 a achevé de montrer avec deux très bons documentaires  à quel point l’homme politique, s’il est un homme public par excellence, cultive le secret comme un trésor. Il faut dire que cela est plutôt bienvenu lorsqu’il saute sur tout ce qui portait une jupe comme DSK- Raphaëlle Baqué et Ariane Chemin, deux grandes signatures de la presse politique racontent comment chaque jour, passé 17 heures, le ministre de l’économie n’était plus disponible, des femmes étant aperçues montant dans ses appartements privés du ministère ou encore les centaines de SMS dont il pouvait inonder maquilleuses ou nombre de personnes du sexe féminin croisées, en toute impunité jusqu’à Naffissatou…

Le sexe ou la maladie, deux tabous

Autre zone d’ombre, la santé qui permet pour un président en exercice malade de ne pas devoir affronter seul à seul la prespective de sa fin prochaine. Le pouvoir comme rempart et comme ultime victoire… Alors, de Pompidou à Mitterrand, en passant par Chirac, ils furent prêts à tout pour le garder. Y compris mentir effrontément à eux-mêmes et aux autres, mettant leurs docteurs dans une position effrayante comme le Docteur Gubler qui dut, dès 1981 injecter des hormones à Mitterrand pour son cancer de la prostate métastasé dans le dos… la France ni sa propre famille n’en sauront rien et en 1988, alors que le maintenir en vie pendant son premier septennat avait relevé d’un miracle -« la force tranquille » se représenta, mentant à l’ensemble des Français sur son état médical, malgré d’hypocrites bulletins de santé bien maquillés… Quant à Pompidou, il tenait à peine debout sur la fin et mourut en exercice, à la surprise générale -y compris la sienne- avec des journalistes qui se prêtèrent au jeu avec une complaisance dictée par l’époque de l’ORTF. Rebelote avec l’AVC de Chirac qui le laissa diminué -beaucoup s’en accordent, autorisant Villepin et Sarkozy à se battre sur le dos du malade… Car la vraie question, hormis celle d’un mensonge d’Etat, est de savoir que toutes ces dernières années au pouvoir de ces trois présidents, furent des années où le vrai pouvoir fut exercé par des personnes qui n’avaient pas été élues par les Français comme le souligne justement Alain Duhamel. Pierre Messmer, Hubert Védrine ou Edouard Balladur, voilà ceux qui ont dans les faits gouverné la France, tels des « Vice présidents » en l’absence de la démission des présidents concernés. Il faut dire que Pompidou, Mitterrand et Chirac eurent à leur époque beaucoup moins de courage que Benoît XVI…

AW

DSK, l’homme qui voulait tout de Grérad Miller et Anaïs Feuillette, diffusé sur France 3, à revoir jusqu’au mercredi 27 mars sur pluzz.fr

La Maladie du pouvoir de Philippe Kohly, diffusé sur France 3, à revoir jusqu’au mercredi 27 mars en replay cliquez ici

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