Une ordure de journaliste

Attention Doris est lâchée. Juchée sur des talons vertigineux, Marianne Sargent déboule dans ce décor de loft-bocal à poissons comme ceux projetés sur les murs avant que, véritable  piranha, elle ne s’attaque à ses semblables au  » charisme de fruit de mer » de son écriture plongée dans le vitriol. De quoi vous défigurer à coup de saillies redoutables comme pour cette comédienne dont le corps est un « plaidoyer pour le remboursement de la liposuccion par la Sécurité Sociale ». Adaptée d’une pièce anglaise, cette Doris n’a rien d’une darling-chérie, serial killeuse de carrière « Georges Clooney, tu retires la cafetière,What else? – Qu’est ce qui reste? », sapée comme une fashion victim et exhubérante en diable dans ses tenues provocantes. heureusement qu’elle a  une gentille assistante Peggy-formidable Amélie Etasse, vieille fille avant l’heure qui se révélera bien différente…Car il ne faut pas se fier aux apparences et Mlle Doris l’apprendra à ses dépends…Vous l’aurez compris, on ne fait pas ici dans la dentelle pour se moquer du star system et la presse trash, ce qui offre un spectacle un peu limite par moment -comme le personnage du comptable ou du jeune amant, Santiago- mais à entendre les rires du public-ô combien pour la plupart, réjouissant…

LM

Doris Darling au Théâtre du Petit Saint Martin-du mardi au samedi 21h- voir site de la pièce

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