1 janvier 2013
Un monde sans pitié


Qui mieux placé que l’auteur d’un roman pour réaliser son adaptation cinématographique ? Quatre ans après le succès de son bestseller The Perks Of Being A WallflowerDe l’ avantage de se confondre avec le papier peint, traduit par Pas Raccord, avec un million d’exemplaires vendus à travers le monde, Stephen Chbosky l’adapte au cinéma dans  Le Monde de Charlie. L’histoire est celle d’un lycéen qui dès la rentrée scolaire se perçoit comme différent. Très vite considéré comme un « looser » par les autres élèves, il fait un jour la connaissance de deux élèves en terminale qui décident de le prendre sous leur aile. Voilà un drame collégien comme on croit en avoir vu déjà des dizaines , mêlant histoire d’amour à l’eau de rose et clichés à gogo. Mais dès les premières notes- dans tous les sens du terme avec une bande son totalement rock allant des Beatles à Nirvana- le scénario s’affirme grâce à une intrigue menée par Emma Watson, qui quitte enfin son personnage d’Hermione dans Harry Potter pour celui de la jolie Sam, une jeune femme mystérieuse au passé énigmatique, à la fois sûre d’elle et fragile. Quant aux deux autres acteurs principaux, Logan Lerman et Ezra Miller- l’ado meurtrieux de We need to talk about Kevin-, ils expriment une sensibilité à fleur de peau dans des scènes tantôt drôles ou dramatiques.
 Au cœur de cette intrigue, le passé, avec un suspens jusqu’aux dernières minutes du film. « On ne s’en serait jamais douté » comme dirait l’un des personnages… Reste quelques « scènes clichés » comme le slow du bal de promo-gros plan sur le joli visage illuminé de Sam lorsque Charlie la voit pour la première fois, avec cette impression de « déjà-vu ». Alors à vous de voir…

Par Léa Hassid

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