19 septembre 2014
Pas pour les « sans dents »…

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Ouf, après un an de travaux,  les stores rouges sont de retour avenue Montaigne. Les volutes de fumée- interdiction de fumer dans les bars oblige- sont, elles, prisonnières de la résine du nouveau bar. Le goûter Michalak à savourer aux sons de la harpe, le restaurant avec Alain Ducasse aux fourneaux et Patrick Jouin à la décoration-des canapés bulles et un lustre qui déborde, le Plaza Athénée vient de réouvrir discrètement,  avec un positionnement résolument « haute couture ». Bref, réservé aux très riches- quatorze suites de plus les attendent- qui auront la chance d’être accueillis à partir de 18 heures par une hôtesse en robe du soir, après avoir laissé leur voiture-si possible une Ferrari couleur or comme ce jour-là-à un voiturier tout de blanc vêtu. Car le blanc est à la mode comme le confirme le Peninsula, autre palace de la rive droite, enfin ouvert après cinq ans de travaux, avenue Kleber. Là, ce sont des grooms qui vous attendant dans un lobby gigantesque et totalement déshumanisé tout comme le restaurant où quelques tables surnagent dans le néant, aux sons d’un quatuor chargé de mettre de l’ambiance… Impossible en effet de changer dans ce monument historique la taille des pièces- même les deux lions asiatiques en pierre qui vous accueillent en terrasse fort bruyante, ont dû s’y résoudre. Ainsi, le bar Kléber où furent signés les accords de Paris en 1974 mettant fin à la guerre du Vietnam offre à peine dix tables avec pour un début de salut, l’obligation de prendre de l’altitude sur le toit, où le restaurant L’oiseau blanc offre (pour quarante euros le plat en moyenne) une verrière sur le ciel du meilleur effet, avec vue sur la Tour Eiffel. Hommage au premier vol transatlantique Est-Ouest effectué en 1927, la décoration est résolument sous le signe de l’aérospatiale-moteur et projecteurs en prime- avec une terrasse comparable à celle du Raphaël, autre palace voisin. Au rez de chaussé, Le Lili, restaurant asiatique aux tentures rouges offre des strapontins pour les sacs des dames à chaque table, et propose, entre autre,  des racines de lotus sautées aux légumes pour une vingtaine d’euros, que l’on peut ensuite aller éliminer en sous-sol avec l’incontournable spa-piscine, salle de muscu déserte et soins à des prix stratosphériques. Voilà qui devrait plaire à la clientèle internationale et d’affaire, avec il est vrai un personnel des plus diligent. Bref, pas vraiment l’impression d’être à Paris…

AW

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