30 décembre 2011

Vous avez été 5 % de plus à vous presser cette année dans les musées…De quoi confirmer que les français aiment la culture. Alors ripailler certes en cette fin d’année, mais se cultiver c’est pas mal non plus ce dernier week-end des vacances et de l’ année. Petit mémo donc : on vous l’a dit, le meilleur film à voir sur les grands écrans, c’est assurément Le Havre, un conte qui vous fera chaud au cœur sans une seconde, malgré le thème des sans-papier, vous ennuyer ou vous culpabiliser; de la détente avec sa soeur souvent ennemie, l’intelligence donc, à la différence d’Happy New Year, qui, s’il est de circonstance, n’en est pas moins, à l’arrivée, un horrible patchwork indigeste et débile. D’ailleurs, même les américains l’ont boudé, c’est dire ! Pour La Délicatesse, malgré une Audrey Tautou à craquer comme d’habitude, préférez lire Les Souvenirs, le dernier livre publié chez Gallimard de David Foenkinos, bien plus brillant avec les mots qu’avec les images. Ah lire bien au chaud…De quoi éviter les files d’attente interminables devant les musées où se pressent les touristes de passage. Maintenant, les Stein au Grand Palais, la Comédie française au Petit palais et Wilde à Orsay, c’est fini le 15 janvier tout comme l’exposition de Boris Vian à la BNF ou pour les amateurs d’art contemporain, le prix Marcel Duchamp 2010 décerné à Cyprien Gaillard au Centre Pompidou. Coté théâtre, tous sont ouverts le 31 et offrent généralement leur dernière, janvier étant la seconde rentrée théâtrale -nous aurons l’occasion de vous en reparler dans notre prochaine newsletter spéciale 2012.

Soir de dernières…

Donc pour savoir avec lesquels vous finirez 2011, voilà notre petite sélection: Jean Piat, forcément magnifique à la Comédie des Champs Elysées, théâtre bourgeois et exquis qui vous permettra de voir, avenue Montaigne, les plus belles décorations de Noël avec celles de la place Vendôme. A moins que vous ne préfériez Claude Rich, deux heures plus tard dans cette même salle, dans une pièce un peu décevante d’Antoine Rault, l’Intrus. Pour rire, François Xavier Demaison s’évade une bonne fois pour toute de la Gaité Montparnasse le 31, tout comme Michel Boujenah. Plus sérieux, mais avec deux pointures, Diplomatie au Théâtre de la Madeleine avec Niels Arestrup et André Dussolier. Les fans d’Arditi qui l’ont raté à la télévision dans La Vérité de Florian Zeller pourront se rattraper même si un vaudeville revisité par Zeller, on voit pas très bien à quoi ça sert, à part une enième confirmation que le roi est nu…Non, préférez les valeurs sûres comme Shakespeare avec son « Songe d’une nuit » d’été revisité par Nicolas Briançon avec Lorent Deutsch et Mélanie Doutey à la Porte Saint Martin. Boris Vian, c’est pas mal non plus avec « L’Ecume des jours » au Théâtre de Belleville ou Marivaux, à la Comédie Française et son indémodable « jeu de l’amour et du hasard ». Enfin, pour le cirque, le « Raoul » du génial James Thierrée  au Théâtre de la Ville ou ses parents, Victoria Chaplin- eh oui « la fille de » et Jean Baptiste Thierrée qui jouent à guichets fermés, mais sait-on jamais au  Théâtre du Rond Point. Enfin, la Mélodie du Bonheur, la dernière c’est dimanche en matinée au Théâtre du Chatelet; votre dernière chance de voir la meilleur comédie musicale de l’année. Quant à l’Opéra de Paris, c’est soirée Réveillon avec Oneguine à Garnier, résolument à privilégier sur Cendrillon à Bastille. Et n’oubliez pas, au dernier moment, on peut toujours tenter sa chance aux guichets ou acheter une place à quelqu’un qui aura mieux à faire de sa soirée…

Par Laetitia Monsacré

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