8 mai 2012

Je croyais bêtement que l’ élection passée, je pourrai souffler- que nenni. La chose politique prend encore toute la place avec maintenant que l’on sait qui est président, la nouvelle occupation: deviner qui sera ministre- chacun supputant et se trompant. Mais ce 8 mai, relâche avec la commémoration de la signature de l’armistice, il y a 77 ans. Quiconque a déjà été à une célébration officielle sait que la meilleure façon de tout voir est d’être devant sa télé, à fortiori vu la météo maussade. C’ est donc confortablement installé dans un canapé, la zappette en main, que j’ai regardé ce 8 mai, non plus date anniversaire d’une guerre qui coupa le France en deux, obligeant certains à choisir l’ honneur au prix de leur vie pendant que d’autres continuaient à vivre  comme si de rien n’était (lire l’excellent livre d’Alan Riding, Et la fête continue) profitant d’une capitale où les théâtres affichaient complets tandis que les chambres à gaz elles aussi, à quelques centaines de kilomètres se remplissaient.
Mais non , ce matin, ce qui retenait l’attention de tous, plus que le recueillement, c’était de voir ces images « incroyables » chaque commentateur cherchant les superlatifs- du Président sortant côte à côte avec son remplaçant, (les épouses et compagnes n’étant pas conviées) lequel est resté un moment sur le banc de touche avant de pouvoir avoir le droit de goûter à la  leçon de choses, tandis que les partisans UMP, rameutés pour l’occasion scandait « Nicolas, Nicolas ». De quoi avec trois marseillaise à la clé, une fois face à la flamme du soldat inconnu se laisser à  imaginer les dialogues …

– Bon, alors tu vois là, François, tu appuies bien fort pour que ça s’allume. Et voilà le travail!

-Merci Nicolas, c ‘est sympa de me monter je n’a aurai jamais trouvé tout seul. J’espère que je m’en souviendrai l’année prochaine.

Ce fut ensuite un tour d’ honneur, au pas de charge pour Nicolas qui ressemblait pas mal à un canard,  les journalistes s’essayant de le faire parler -sans succès et en déduisant derechef que cela montrait bien qu’ il allait quitter la politique. Imaginez: résister au chants des sirènes pour cet amoureux des caméras! Hollande, lui répondit après avoir signé le livre d or en prenant soin que sa signature prenne autant de place que celle de Sarkozy. Jospin eut lui aussi droit à son quart d’ heure à l’ antenne avec des commentaires particulièrement barbants, déjà sur les législatives! De ce jour que tant d’hommes et de femmes eurent la délivrance de connaitre en 1945 après  six années de barbarie- les derniers mois de 1944 furent particulièrement terribles comme à Oradour sur Glane- un village entièrement brulé, près de 700 habitants compris. « On est venu que pour lui » dit une dame encline à ce qui pourrait devenir une Sarkomania, entretenu par ce dernier qui alla serrer des mains. Voilà c’était le dernier 8 mai de Nicolas Sarkozy, 6 ème Président de la Vème république. En attendant la 6ème?…

 

Par Jim

 

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