27 novembre 2012
Bernard le magnifique

« Les mots d’amour voyagent mal de nos jours ». On the Road again, On the stage again-sur la scène à nouveau, Bernard Lavilliers, 66 ans a offert ce lundi soir un de ces concerts qui marquent. La salle, tout d’abord qui a vu chanter les plus grands-comme Barbara, il y presque vingt ans-s’était « habillée » d’un jeu de lumières d’une beauté rare pour accompagner le chanteur-en pantalon de cuir noir-et ses musiciens. Léo Ferré aux paroles, puis une chanson en brésilien pour la Saudade, sa voix est impeccable, à la chaleur contagieuse. « Voilà une chanson des années 70, n’essayez pas de calculer » s’amuse t’il avec son public, ajoutant après quelques notes à sa guitare, « je me suis trompé de chanson, c’est celle-ci! ». Betty, à la guitare et accordéon s’élève puis le Quatuor Ebene et ses violons arrivent pour Petit ou On the Road Again. « A vous » « Encore » « Plus fort », sur le même ton, il invite la salle-conquise comme Pascal Nègre aux anges- à chanter le refrain. Lavilliers se fait plaisir, de ces plaisirs qui touchent chacun comme lorsqu’il entame Quand Salomé dort , la voix tout en velours puis bientôt qu’il invite la salle à « faire Nicoletta » dans Idées noires. « Où es tu? quand tu es dans mes bras… » Violoncelle, saxophone, ses musiciens enchaînent avec bonheur puis les violons attaquent Travailler encore. La Salsa annonce la fin avec Stand the ghetto. « A toi » lance-t’il au public. Les lumières continuent d’envelopper la scène, et « comme il a encore de la voix », c’est avec Est ce ainsi que les hommes vivent d’Aragon qu’il quittera la scène avec le sentiment, pour ceux qui étaient là, d’avoir, pendant deux heures, vécu drôlement plus fort…

LM

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