6 octobre 2016
Crystal Pite enflamme Garnier

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Voilà longtemps que le corps de ballet de l’Opéra de Paris n’avait pas eu un triomphe sur scène. Pour l’ouverture de la saison, la reprise de Black work I de Forsythe, sur les chansons de James Blake donné en juin dernier a rejoui une fois encore le public présent- les danseurs hommes avaient un passage absolument fascinant- mais ce qui l’a enflammé, c’est le ballet étourdissant de la canadienne Crystal Pite, ancienne danseuse auprès de Forsythe et Jiri Kylian, aidée par la très belle musique de Max Richter, revisitant les quatre saisons de Vivaldi. Tressés les uns aux autres, ils forment comme une feuille mouvante dont les têtes émergent; Alice Renavand, Marie-Agnés Gillot dans des body quasiment transparents et des pantalons  militaires ondulent, se cambrent tandis que François Alu livre avec d’autres danseurs un passage enflammant sur l’été. Les lumières sont sublimes; elles sculptent les corps, embrasent les mouvements et créent l’émotion devant une salle muette. Difficile de passer après cela; pourtant  Tino Seghal a clôt cette soirée avec malice, faisant danser les lumières du plafond et les volets de scène, puis les danseurs dans la salle jusque sur le grand escalier de Garnier. De quoi accompagner le public avec bonheur jusqu’à la sortie…

LM

Soirée Seghal, Peck, Pite, Forsythe, au Palais Garnier jusqu’au 9 octobre 2016

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