9 janvier 2015

« Je n’ai pas peur du bandit, j’ai peur du revolver ». Ce jeudi 8 janvier a eu lieu la première de Nijinski et de ses Carnets au Théâtre de l’Ouest parisien. Une respiration comme la culture est la seule à offrir, avec néanmoins malgré le silence de la salle, l’oreille qui perçoit toujours dans la nuit parisienne les sirènes de police. Une journée de deuil national pour ces douze morts- certains chrétiens ne pourront s’empêcher de penser aux douze apôtres- avec à midi une minute de silence que JimlePariser a voulu vivre au Louvre. Silence absolu, personnel massé sous la pyramide sous protection de militaires armés de mitraillettes. Ce qu’on nomme désormais le 11 septembre français est entièrement contenu dans ce lieu qui appartient à toute l’humanité et qui a vu le jour en plein siècle des lumières. Le beau film d’Abel Ferrara sur Pasolini est sorti dans le flot de cette rentrée que l’on n’imaginait pas si particulière. Il y est aussi question de l’exécution d’un résistant de la pensée, avec un film qui nous montre sa dernière journée sur terre. Enfin Houllebecq, bien sûr. Comment ne pas en parler (vous recevrez notre article ce week-end, le livre ne se lisant pas en diagonale et le facteur, ou qui de non-droit ayant gardé notre exemplaire de presse).

Voilà le sommaire de cette newsletter que nous aurions préféré ne pas avoir à écrire, même si pour la première fois depuis longtemps, on sent entre les journalistes et le public comme des retrouvailles après une longue fâcherie.

LM

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