3 octobre 2014
La mode des podiums aux musées

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L’ambiance était résolument au « déjeuner sur l’herbe » pour le dernier défilé de Dries Van Noten au Grand Palais, avec mousses au sol et chants d’oiseaux en prime. Et si rares sont les élus pouvant découvrir en live cette collection prêt-à-porter été 2015 (internet offre désormais toutes les vidéos des défilés visibles de chez vous), c’est au Musée des Arts décoratifs qu’il convient d’aller pour découvrir ce créateur-artiste, usant des couleurs et des textures comme un peintre à la palette infinie. A travers une rétrospective depuis mars, prolongée jusqu’au 2 novembre, des vitrines plongées-trop?-dans l’obscurité, permettent de découvrir l’inspiration par thème-Francis Bacon, le Duc de Winsor, La leçon de piano de Jane Campion, autant de modèles homme/femme imaginés par l’anversois, avec des extraits de films, et des tenues issues des collections du Musée, de Dior à Schiaparelli ou encore Madeleine Vionnet. L’élégance même à condition de rester dans la taille 36 comme le confirme les mannequins que l’on voit arpenter les « catwalk » ou ceux, en tissus, dans la très belle exposition du Musée Galliera sur les années 50. Taille de guêpe indispensable en effet pour entrer dans ces merveilles de tailleurs, robes du soir ou de plage imaginées par Monsieur Dior-on est en plein New look- Jacques Fath, Balmain, Balenciaga et d’autres créateurs désormais inconnus, le nombre de maisons de couture étant passé de 106 à moins de 40 entre 1946 et 1958. Aux murs, des patrons exposés montrent comment grâce à Mode et Travaux, les femmes aux maris moins fortunés pouvaient réaliser elles-mêmes ces tenues au modernisme frappant pour certaines; aujourd’hui, elles ont leur propre carte bleue et vont chez Zara ou H&M…

AW

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