3 juillet 2014
Au-delà des frontières

6a00d834ff890853ef01a511789907970c
Jim ne serait pas Jim le Pariser s’il n’était pas cosmopolite. Voilà donc un petit tour d’Europe des festivités musicales histoire de profiter de ses vacances pour améliorer les langues vivantes, devenues pour le plus grand nombre un peu mortes depuis le bac…
Au sud, le très chic Peralada ouvre le 11 juillet par un récital avec Piotr Beczala auquel aurait dû se joindre Sonya Yoncheva, empêchée par sa grossesse.  Le 12 août, Philippe Fénélon donnera en avant-première son opéra réunissant Voltaire et Flaubert, mais tous les genres sont représentés : la danse avec l’English National Ballet le 1er et 2 août ou Sara Baras les 8 et 9, comme le rétro jazz et Pink Martini le 12 juillet. Mais l’essentiel ne se passe-t-il pas avant, sous les toiles du restaurant gastronomique où toute la bonne société catalane se retrouve ? Toujours en Espagne, mais nettement plus populaire, Benicassim et ses nuées pop rock aux relents vaguement hippies sur les larges plages de sable fin de la province de Valence.

Des Pouilles à Salzbourg

Plus à l’est, l’Italie lutte contre les budgets pour soutenir ses festivals, à l’instar de Martina Franca, dans le talon de la botte, les Pouilles, où chaque année depuis quarante ressuscitent des opéras oubliés – cette année la Donna Serpente de Casella, compositeur aussi à l’honneur à Montpellier, Armida de Traetta et La Lotta d’Ercole de Steffani. Une fête refermera cette édition anniversaire le 3 août. Plus au nord, c’est Rossini qui est le maître à Pesaro, l’occasion de découvrir Aureliano in Palmira – du 10 au 22 août.
Au nord
De l’autre côté des Alpes, c’est bien sûr Salzbourg, le nec plus ultra de l’élégance, du 18 juillet au 31 août, avec le Philharmonique de Vienne en résidence d’été, tandis qu’à Bayreuth, on célèbre comme chaque année Wagner, et un Ring par Frank Castorf qui a déjà fait scandale l’année passée. Les fous d’orchestre ne manqueront pas de jeter un œil sur Lucerne, où Andris Nelsons prend la relève de Claudio Abbado à la tête de l’orchestre du festival que le maestro italien avait fait renaître de ses cendres il y a une dizaine d’années et avec lequel il a gravé des heures mythiques – dont Jim s’est fait l’écho en août dernier…
Côté anglais, Glyndebourne très high society d’un côté, Aldeburgh  où vit la mémoire de Britten de l’autre : le choix est vaste, à moins de préférer l’Ecosse et Edinburgh, autre haut lieu à marquer d’une pierre blanche. Et pourquoi ne pas profiter de la belle saison pour visiter Copenhague, où jusqu’en début septembre le jardin de Tivoli accueille des concerts au cœur de ce petit parc d’attractions en face de la gare centrale. Mais peut-être préférez-vous le charme discret de Drottingholm, à quelques kilomètres à l’ouest de Stockholm, avec son théâtre en bois du dix-huitième siècle et sa machinerie d’époque ? Alors, à vos miles…
GL

Articles similaires