16 janvier 2014
Les stars s’accrochent aux planches

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Après le grand retour de Depardieu dans Love Letters au Théâtre Antoine -salle pleine, journalistes qui payent leur place, producteurs ravis- voilà en cette année 2014 à nouveau les « stars » qui s’imposent sur scène, avec plus ou moins de légitimité. Et de succès, le public étant de plus en plus difficile, vu la dépense d’une sortie dans les théâtres privés. Le Théâtre Antoine, propriété de Laurent Ruquier double l’affiche et donne sa dernière pièce écrite, Je préfère qu’on reste amis avec Michèle Bernier et Fréderic Diefenthal à 21 heures tandis que l’inoxydable Fabrice Luchini reprend du service avec Céline à 19 heures. Événement de la rentrée, Valérie Lemercier est au Théâtre Montparnasse pour se renflouer après le flop de son dernier film, dans Un temps de chien, une pièce de Brigitte Buc sur la solidarité féminine  -ah bon, ça existe?  Sandrine Bonnaire est, elle, attendue avec Pascal Grégory, au printemps, à l’Atelier dans l’Aide Mémoire, pièce de Jean Claude Carrière jouée autrefois par Anny Duperey et Bernard Giraudeau. Eddy Mitchell s’attaque lui carrément au Théâtre de Paris au Singe en hiver d’Henri Verneuil, prenant la suite de… Jean Gabin face à Fred Testot dans le rôle de Belmondo- on verra si Antoine Blondin gagne à être mis en scène sur les planches… Le Théâtre Edouard VII et son très people directeur Bernard Murat accueillent lui Emmanuelle Devos et Edouard Baer dans La porte à côté, deux voisins qui cherchent l’âme soeur sur le Net. Si vous préférez les grands textes, voilà Shakespeare et son Roméo et Juliette au Théâtre de la Porte Saint Martin avec Ana Girardot et Niels Scheider tandis que la Comédie Française promet d’être prise d’assaut avec ses deux « stars » Guillaume Galienne et Pierre Niney, le premier s’attaquant à Lucrèce Borgia en mai, mis en scène par Denis Podalydès et le second revenant dans le très joyeux Chapeau de paille d’Italie en février.

 

Huppert dans Marivaux, Ardant avec Duras

Le théâtre de l’Odéon ouvre pour sa part 2014 avec Les fausses confidences de Marivaux dans lesquelles se produit Isabelle Huppert suivi de  Tartuffe en mars avec Micha Lescot et Clothilde Hesme. A la Colline, c’est Ibsen qui sera à l’honneur en janvier avec Les Canards sauvages; mise en scène par le très talentueux Stéphane Braunschweig puis Maeterlinck en mai et Beckett en juin et ses Beaux jours. Marguerite Duras continue de s’imposer comme au Vieux Colombier dans La Maladie de la mort -à réserver aux inconditionnels- puis dans Savannah Bay en février à l’Atelier avec la grande Emmanuelle Riva accompagnée d’Anne Consigny ou encore, à la Gaité Montparnasse avec Fanny Ardant et Nicolas Devauchelle qui jouent Des journées entières dans les arbres. Et si Antigone continuera de briller à la Comédie Française jusqu’à mars, c’est une autre pièce dite « noire » du grand Anouilh, Eurydice qui sera jusqu’au 22 février au Théâtre 14. Lui feront suite Molière et Don Juan en mars puis en mai, Marina Vlady dans Cavalier seul d’Audiberti et enfin Michel Onfray et son université populaire du théâtre pour trois soirées gratuites. Feydeau sans lequel une saison de théâtre ne saurait exister sera à l’Artistic Athévains avec Chat en Poche en mars, rires garantis avec les rêves de gloire de ce bourgeois parisien et son ténor bordelais.

La Boétie et Montaigne seront présents à travers leur amitié, sur la scène du Petit Montparnasse, Parce c’était lui, à partir du 28 janvier et Stephan Zweig au Petit Hebertot dans La Femme Silencieuse, pièce qui revient sur son exil à Londres en 1934. Quant à la grande Colette, là voilà tous les dimanches à l’heure du goûter chez Maxim’s dans une pièce où elle évoque sa vie pendant une transatlantique sur le Normandie. Voilà quelques spectacles qui devraient satisfaire tout le monde et nous donner l’occasion dans notre rubrique théâtre de vous en reparler.

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