18 septembre 2013
La télé et son nombril

Ça y est: Sophia Aram s’est jetée dans le bain.  Jusqu’ici tout va bien… Le titre fait penser à la méthode Coué, laquelle n’aura pas résisté à la première, où la pauvre Carole Bouquet a heureusement reçu des fleurs pour être venue se fourvoyer à écouter des remarques bien en-dessous de la ceinture, interrompue sans cesse par un public sommé d’applaudir toutes les trois secondes; quant aux chroniques ou sketches de débutants et de plus confirmés comme Elie Semoun ou François Berléand, ils ne feront assurément se détacher aucun dentier dans les maisons de retraite. Le naufrage était annoncé mais à ce point -les tweets évoquent le Concordia- cela tourne au masochisme pour France Télévisions qui est par ailleurs tenue de faire des économies. Et semble prendre, avec ce fourre-tout indigeste et indigne, le téléspectateur pour un débile, qui plus est avec son propre argent.

Miroir, mon beau miroir

Dans un autre genre, C’est à vous semble s’enliser dans l’autodérision avec une bande de chroniqueurs qui s’amusent entre eux depuis quinze jours comme dans une cour de récré, où un bizutage qui ne connaît pas de fin s’exerce sur la nouvelle venue,  la jolie et polie Anne-Sophie Lapix. Laquelle sait rire, ouf, on est rassuré… Ses questions de journaliste et son côté première de la classe sont cependant bien loin du happening que savait créer avec un bonheur communicatif Alessandra Sublet, d’autant que les invités ont été, entre pour la première, Alain Delon, vieux réac accompagné de sa fille mutique, et cette semaine Bourdin ou Christophe Lambert, -la télé nous parle de la télé- très en-dessous de ceux du Grand Journal sur Canal+. Antoine De Caunes promettait de la déconne, il offre au contraire un renouveau tout à fait correct -il faut dire que Denisot ne semblait même plus sur la fin être présent pour lui même- avec un humour très largement supérieur à la moyenne des autres programmes à la même heure. Et des invités bien plus « frais » que l’équipe de C’est à vous qui va devoir « s’oublier » un peu et repenser à ce téléspectateur que, contrairement aux annonceurs, beaucoup de producteurs qui rempilent ou arrivent en cette rentrée, semblent avoir un peu trop oublié…

LM

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