20 juin 2013
Les Heures/ On zappe

Tout beau, tout neuf et… très cher. 24 euros pour un thé et un jus de fruit, l’Hôtel Le Prince de Galles offre quelques jours après sa réouverture le plus mauvais rapport qualité-prix des palaces avec un service effrayant qui va jusqu’à vous dire « Ne vous inquiétez pas, on va s’améliorer ». Alors que ce soit clair: on n’est pas inquiet mais furieux que le chef de rang qui vient pourtant du Georges V ne soit pas désolé que le thé arrive sans sucre -une première serveuse avait proposé du Earl Grey ou…du Earl Grey et que le jus de pêche soit chaud, servi dans un verre où la paille est trop petite. Quant au décor, s’il est particulièrement réussi dans le lobby, il manque assurément de chaleur dans ce bar nommé Les Heures où les placages de marbre rose et les appliques d’origine dénotent avec le modernisme affiché des meubles disparates sélectionnés par le designer Bruno Borrione. Ancien disciple de Starck, dont on reconnaît l’influence avec le monumental lustre de verre suspendu au-dessus du bar et les  banquettes hautes, il ne parvient pas à donner de la chaleur à ce grand espace qui demeure impersonnel. Dommage qu’il ne se soit pas inspiré du Royal Monceau… Avec une dizaine de palaces rive droite, il est en tout cas certain que Le Prince de Galles aura intérêt à se mettre au niveau s’il veut attirer des clients qui n’ont qu’à faire quelques mètres pour trouver mieux.

AW

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